Cette célèbre phrase, généralement attribuée à Albert Einstein, résume tout à fait l’état d’esprit de certains acteurs de la controverse que nous allons vous présenter. Bien que cette affirmation soit probablement excessive, elle nous met en garde contre les dangers d’un problème bien présent : la surmortalité des abeilles.
A l’heure de la demande de nouvelles lois pour la Politique Agricole Commune (PAC), la disparition des abeilles est un sujet moins médiatisé mais non moins important à l’échelle mondiale.
L’abeille est un maillon essentiel de la biodiversité : la survie de 80% des espèces végétales dépend de la pollinisation par les abeilles domestiques et sauvages. Sans elles, adieu légumes, fruits et confitures du petit-déjeuner ! Pire encore de nombreuses espèces pourraient ne plus trouver les aliments qui leur conviennent dans la flore sauvage et par un effet de cascade elles viendraient à disparaître à leur tour.
Voilà plus de 20 ans que les apiculteurs sont les témoins directs du lent déclin des abeilles. Celui-ci s’est précipité dans les années 2000 avec l’apparition d’un nouveau syndrome : le Colony Collapse Disorder (CCD) ou syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles. Fin 2006, des apiculteurs américains alertent les autorités : ils retrouvent leurs ruches vides, des milliers d’abeilles ont disparu et il n’y a nulle part trace de cadavres.
Les causes de leur disparition soulèvent un questionnement et des avis divers selon les acteurs. Loin de concerner seulement les apiculteurs, cette controverse sur la disparition des abeilles met en jeu de nombreux acteurs et actionne un large mécanisme d’alliances et d’oppositions entre eux.
Par son rôle clé dans la biodiversité, ce petit être vivant nous a attirés et nous vous proposons maintenant de découvrir les dessous de cette passionnante controverse qui concerne chacun d’entre nous.